un exsudat copieux remplit le tissu cellulaire de la matrice de ligaments larges, ou se trouve répandu dans les plis du péritoine. Le traitement local ne sert pas à grand chose dans ces cas ; il est même le plus souvent nuisible. Remonter les grandes fonctions, la nutrition avant tout, doit être ici notre premier devoir, et Mondorf offre à ces patientes une guérison certaine et relativement rapide. L’appétit revient d’abord sous l’influence de son eau ’ énergique, et les bains thermaux tièdes et prolongés se chargent de la résorption de l’exsudât. Ce sont ces cas, d’une évolution aussi rapide qu’heureuse, qui font les délices du médecin, parfois désespéré par la ténacité de maladies qui ont débuté par un cortège de symptômes bien moins imposants, et qui néanmoins se montrent récalcitrants à tous les moyens.
Tumeurs de l’Utérus et des Ovaires.
Aucun organe du corps humain ne devient aussi facilement le siège de tumeurs que les organes sexuels de la femme.
On sait aussi que la chirurgie moderne n’a, sur aucun terrain, obtenu des triomphes plus éclatants.
Les kystes de l’ovaire sont aujourd’hui exclusivement au traitement chirurgical, et j’ai eu moi-même la satisfaction de débuter en 1876 dans la carrière de médecin des eaux par la première ovariotomie qui ait été pratiquée dans le Luxembourg et dans les pays limitrophes.
Quant aux fibromes utérins, la question est bien différente, et le traitement balnéaire peut disputer à bon droit bien des cas au bistouri. Non que je prétende pouvoir obtenir la fonte du tissu néoplasique comme on l’a voulu déduire de deux cas, traités avec succès à Jastrzemb (eaux chlorurées-sodiques en Silésie) et observés par le professeur Freund de Strasbourg, homme certes compétent en la matière. Mais, étant donné que ces tumeurs sont essentiellement bénignes, je ne vois
