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Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/117

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Pour ceux qui peuvent le faire, il n’y a rien au-dessus d’une cure aux thermes chlorurées-sodiques, que l’on répète tous les ans.


Méningite spinale exsudative.

Cette affection, qui réclame à son début un traitement aussi prompt et énergique que l’apoplexie cérébrale, devient plus tard l’objet d’une cure balnéaire, contre la paraplégie (la paralysie simultanée des deux jambes), accompagnée de faiblesse de la vessie et des intestins. On doit franchement reconnaître que ces cas arrivent régulièrement trop tard aux eaux, et qu’il est puéril de craindre l’excitation trop forte des douches ou du courant galvanique, car la moelle épinière et le cerveau font deux. La compression que l’exsudât produit sur la moelle épinière, si elle a duré trop longtemps, produit des lésions anatomiques indélébiles, et la cure thermo-minérale n’a plus d’autre but alors que d’amender les différents symptômes désagréables, notamment la faiblesse vésicale et la constipation.


Ataxie locomotrice (Tabes).

Cette maladie, tant redoutée par les gens du monde, doit aux eaux chlorurées-sodiques d’offrir aujourd’hui une perspective plus consolante qu’il y a une trentaine d’années, quand le professeur Romberg, se drapant dans une sentence de pontife infaillible, lançait un nouveau : lasciate ogni speranza ! Heureusement des études plus approfondies, surtout à propos de l’étiologie luétique, et les succès obtenus à Rehme-Oeynhausen sont venus rabattre de ce pronostic pessimiste.

Nous avons eu à Mondorf l’occasion de constater trois guérisons, dont deux dans des cas récents, et un grand nombre d’améliorations plus ou moins appréciables. Au fond, il faut déjà considérer comme un succès, quand on obtient le statu quo, l’arrêt de la maladie. Nous