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de bicarbonate de lithine par litre d’eau, comme c’est l’usage en Angleterre, où ces maladies sont exceptionnellement fréquentes.

Chlorure de Magnésium.

Il intervient particulièrement par son action purgative, qui est encore plus déterminée que celle des autres sels de magnésie, car il purge à des doses relativement faibles, sans produire des coliques et surtout sans donner lieu à cette atonie, à cette torpeur qui suit toujours l’emploi des purgatifs drastiques. Il concourt donc avec le chlorure de calcium à faire de l’eau de Mondorf dans certaines conditions, un purgatif sans pareil. C’est un stimulant des contractions intestinales, un vrai tonique du tube digestif. Selon Rabuteau, qui dans ces derniers temps a étudié soigneusement les propriétés de ce corps, il agirait encore favorablement sur les contractions de la vessie et du cœur.

Iode et Brome.

Ces deux substances ont été découvertes très tardivement, vers 1840, dans les eaux minérales et dans l’eau de mer ; elles devaient, selon les thérapeutistes enthousiastes de cette époque, produire des résultats prodigieux, même si elles étaient employées en très minime proportion. L’expérience est venue peu à peu anéantir ces espérances exagérées et, de nos jours, l’on prescrit parfaitement des doses de 4 à 8 grammes dans des cas où, il y a vingt ans, on eût osé à peine dépasser 50 centigrammes. Pour l’action de l’eau de Mondorf, il est permis de négliger la présence de l’iode ; mais il n’en est pas de même du brome, qui s’y trouve sous la forme de bromure de magnésium à la dose de 14 centigrammes, (ce qui équivaudrait presque à la quantité de brome contenue dans un gramme de bromure potassique). Le brome jouit des mêmes propriétés altérantes, antidyscrasiques, résolutives des exsudations morbides que