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anémiques, qui osent à peine manger, s’en régalent à leur détriment, et ne font qu’ajouter une surexcitation artificielle à celle qui les accable déjà suffisamment en vertu de leur tempérament nerveux et de leur anémie.

Les observations qui précèdent, ne s’adressent évidemment pas à l’homme bien portant. Celui-ci peut boire et manger de tout ce qui lui plaît, en évitant seulement, les excès. La question de la digestibilité d’un aliment, d’une boisson, n’est posée que quand on a affaire à un estomac débilité ou malade. Pour l’homme sain, il lui est permis de se laisser guider par le goût et par l’habitude seuls.

En cas de mauvaise digestion, le malade peut cependant recourir à certaines pratiques aptes à relever la fonction languissante. D’abord on peut lui conseiller de prendre des adjuvants chimiques dont l’expérience a consacré l’efficacité p. ex. la pepsine, la pancréatine, l’acide chlorhydrique. Ces préparations exercent plutôt une action hygiénique que médicamenteuse, car, à vrai dire, ce sont des produits chimiques identiques avec ceux qui sont fournis par le corps, comme l’acide lactique, l’acide chlorhydrique, ou bien ce sont des sécrétions animales que nous empruntons à l’estomac, aux glandes des animaux domestiques tués à l’abattoir.

En second lieu, on a employé avec succès des fomentations chaudes, des cruchons d’eau chaude placés sur la région stomacale, la chaleur étant un puissant excitant pour toutes les fonctions. En dernier lieu on conseille le mouvement modéré, la promenade, en espérant que le cours du sang stagnant dans les vaisseaux de l’estomac, sera accéléré par le travail musculaire, qui anime la circulation générale et fait disparaître les stases sanguines.


La congestion du foie.

C’est une affection chronique qui a pour symptôme essentiel une augmentation de volume du foie, et dont