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Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/118

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l’incendie), il y écrivit un mandat où il sommait tout parent ou ami qui aurait caché le gentilhomme Wenzel de Tronka de le lui livrer sous peine de mort et de pillage. Il répandit aussitôt cette déclaration dans le pays, puis il en remit une copie à l’un de ses domestiques nommé Waldmann, pour qu’il la portât à dame Antonie.

Il prit à son service quelques-uns des hommes de Tronkenbourg qui avaient à se plaindre de leur maître, les arma, comme fantassins, de poignards et d’arbalètes, et les exerça à marcher derrière les cavaliers. Après leur avoir distribué de l’argent, il s’assit sur les ruines du château pour se reposer un instant de ses douloureuses fatigues.

Vers midi, Herse vint lui confirmer ce que son cœur lui avait fait pressentir, savoir, que le gentilhomme avait