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Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/164

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LE MARCHAND DE CHEVAUX.

qu’ils y avaient rencontré un garçon avec deux chevaux étiques qui, ne pouvant aller plus loin, avaient été vendus à un berger. Un messager, envoyé aussitôt à Wildsruf, rapporta la nouvelle que le berger les avait déjà revendus on ne savait à qui, et que le bruit courait même qu’ils étaient morts et enterrés à la voirie de Wildsruf.

On comprend aisément que c’était la chose que pouvaient le plus désirer les seigneurs de Tronka, qui avaient craint (leur cousin se trouvant sans écurie) que les chevaux ne fussent mis dans une des leurs pour y être restaurés.

Ils désirèrent avoir une certitude entière à cet égard ; c’est pourquoi le gentilhomme Wenzel de Tronka adressa, comme seigneur féodal et justicier, une lettre au juge de Wildsruf, où il donnait la description