Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

repos dont notre âme est avide, il méprise profondément le savoir et l’application, et regarde comme l’état le plus vrai et le plus heureux un certain état naturel, idéal et impossible qu’il place au-dessus de toute culture. C’est dans cette malheureuse position que se trouvait alors Kleist, et lorsqu’il apprit à connaître la philosophie de Kant, à laquelle il s’adonna quelque temps avec le plus grand zèle, loin de devenir plus calme, il éprouva une anxiété plus vive encore.

Cette philosophie lui convenait-elle ? était-il mûr pour elle ? Ce sont des questions qu’il serait difficile de résoudre. Depuis Kant, nous avons vu bien des disciples de ce