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Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/83

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sortir les miens, et comme je demandais au châtelain où je devais les loger, il m’indiqua une étable à cochons, formée de quelques planches soutenues par des pieux, et adossées au mur du château.

— Peut-être n’en avait-elle que l’apparence, Herse, et n’était-ce point une étable à cochons.

— Je vous demande pardon, mon maître, c’en était une véritable, et les pourceaux y étaient encore au milieu de l’ordure la plus fétide.

— Mais sans doute il n’y avait pas d’autre place pour abriter les chevaux, et ceux des cavaliers avaient en effet quelque droit à être les mieux servis.

— La place était rare, il est vrai, reprit le domestique d’une voix éteinte ; il y avait alors au château sept cavaliers avec leurs chevaux. Cependant si