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Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/91

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constance que les chevaux avaient été retenus injustement au château, indépendamment de toutes les autres, semblait devoir assurer au marchand le prompt redressement du tort qui lui avait été fait. Pendant son séjour à Dresde, il ne manqua point d’amis qui lui promirent de prendre chaudement ses intérêts. Son commerce étendu et sa parfaite probité lui avaient gagné la bienveillance des hommes les plus distingués du pays.

Il mangea plusieurs fois chez son avocat, et après lui avoir remis une somme d’argent destinée aux frais de la procédure, il revint, entièrement tranquille sur le succès de son affaire, auprès de sa femme, à Kohlhaasenbruck.

Cependant des mois s’écoulèrent, et la fin de l’année arriva, sans qu’il reçût aucune nouvelle de sa plainte,