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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/147

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il fallait tout faire pour rétablir la marquise dans une position heureuse et honorable. Si cependant l’individu, malgré tout ce qu’on pourrait faire pour lui, restait encore trop en arrière de la condition de la marquise, ses parens s’opposaient au mariage. Ils résolurent, dans ce dernier cas, de garder leur fille auprès d’eux et d’adopter l’enfant. La marquise, au contraire, était bien décidée à épouser l’homme qui se présenterait, quel qu’il serait, pourvu que ce ne fût pas un scélérat, et à procurer, quoi qu’il en coûtât, un père à son enfant. On agita ensuite la question de savoir comment on recevrait celui qui allait se présenter. Le commandant pensa qu’il convenait beaucoup que la marquise demeurât seule pour le recevoir ; la marquise s’y opposa : elle voulait que ses parens et son frère fussent