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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/166

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par le feu, à laquelle elle serait condamnée, fut, à la sollicitation des femmes et des filles de Saint-Iago, commuée, par un ordre du vice-roi, en celle de la décapitation.

On louait les fenêtres dans les rues que devait traverser le cortége, on montait sur les toits des maisons, et les dignes demoiselles de Saint-Iago se rendaient de toutes parts chez celles de leurs amies qui avaient le bonheur de demeurer sur cette route fatale, pour jouir auprès d’elles du spectacle que la vengeance céleste allait donner.

Jeronimo, qui avait aussi été mis en prison, perdit presque la raison quand il apprit la déplorable issue de cette affaire. En vain il essaya de se sauver ; partout où ses idées le portaient pour trouver une issue, il ne rencontrait que murs et verrous ; une tentative qu’il fit pour sortir par