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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/175

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sons voisines était venu dissiper le cortége qui l’entourait. Ses premiers pas la dirigèrent involontairement vers la porte la plus voisine ; mais recouvrant bientôt toute sa raison, elle était revenue dans la ville, et s’était rendue au couvent où était resté son malheureux petit enfant abandonné. Elle trouva le couvent déjà tout en feu, et l’abbesse, à laquelle, dans ces momens terribles qui devaient être les derniers pour elle, elle avait confié le soin de son enfant, était justement devant le portail, occupée à crier pour qu’on lui portât du secours. Josepha, sans éprouver de crainte, se précipita, par la rampe qui était ouverte, dans ce bâtiment dont tous les murs menaçaient de s’écrouler sur elle, et, comme protégée par une légion d’anges, elle reparut bientôt saine et sauve, portant entre ses bras l’enfant que le