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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/188

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« Cet accord unanime des cœurs, lui dit-il, m’ôte toute envie de retourner en Europe ; si le vice-roi est encore vivant, j’irai me jeter à ses pieds : il s’est toujours montré favorable à ma cause ; j’ai le plus grand espoir d’obtenir mon pardon et de rester ici avec toi. » En disant ces paroles, il la serra contre son sein et imprima un doux baiser sur sa bouche.

« La même pensée, répondit Josepha, s’est présentée à mon esprit ; je ne doute pas non plus que mon père ne me pardonne, s’il vit encore. Mais, malgré cette nouvelle résolution, je crois que nous ferons bien de nous rendre à la Conception et d’implorer de là notre pardon, parce qu’en tout cas nous serons près du rivage, et d’ailleurs la distance de Saint-Iago n’est pas longue ; si la réponse est fa-