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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/198

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— Vous le voyez, don Alonzo ; contre une troupe d’assassins. J’aurais été perdu si ce digne jeune homme n’avait apaisé la foule en se donnant pour Jeronimo Rugera. Si vous avez quelque pouvoir, protégez-le, ainsi que la jeune dame qui se tient à ses côtés. Quant à ce misérable, ajouta-t-il en saisissant Pedrillo, c’est lui qui est le premier moteur de tout ce tumulte.

— Don Alonzo Ouvreja, s’écria le cordonnier, je vous le demande la main sur la conscience : cette jeune fille n’est-elle pas Josepha Asteron ? » Don Alonzo, qui connaissait très-bien dona Josepha, garda le silence, et plusieurs voix s’écrièrent : « C’est elle, c’est elle ; tuez-la. » Josepha, remettant alors entre les bras de Fernando le petit Philippe, que Jeronimo avait jusque là porté, lui dit :