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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/200

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« Misérable fille, honte du couvent ! » et tandis que ces mots retentissaient, un second coup de massue la jeta sans vie sur le corps de Jeronimo.

« Malheureux ! s’écria un inconnu ; c’était dona Constance Xarès !

— Pourquoi nous trompez-vous ? répondit le cordonnier ; cherchez la coupable et montrez-la-nous ! »

Don Fernando devint furieux en voyant tomber le corps de Constance ; il agita son épée avec force, et il eût sans doute puni l’assassin, si par un bond celui-ci n’eut évité ses coups donnés au hasard. Cependant il ne pouvait résister seul à la foule qui l’entourait. Josepha, le quittant alors, s’écria : « Adieu, don Fernando ; ayez soin des enfans ;  » et se jetant au-devant de la foule, pour terminer cette lutte : « Tigres avides de sang, me voici,