Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/101

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Ils enlevèrent les deux cadavres, et les placèrent sur une planche pour les emporter, ne voulant point les laisser exposés aux insultes des nègres, et le triste convoi se mit en route pour Mowenweiher.

M. Strœmli, l’enfant dans ses bras, marchait devant ; ses deux plus forts domestiques le suivaient, portant les cadavres sur leurs épaules ; le blessé venait ensuite, appuyé sur un bâton ; Adelbert et Gottfried, armés de fusils, fermaient la marche.

Les nègres, les voyant si faibles, firent mine de vouloir saisir leurs armes ; mais Hoango, que l’on avait délié, vint au haut de l’escalier, et leur ordonnant de rester tranquilles, il cria à M. Strœmli : « À Saint-Luze.

— Oui, répondit celui-ci, à Saint-