Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/115

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glisser avec autant de force que d’adresse le long d’une des pièces de drap, l’entraîna dans la mer, d’où ils furent retirés par des gondoliers qui se trouvaient près de là ; et au milieu des acclamations du peuple, on les porta sur le rivage. Mais le jeune héros, en entrant dans la maison incendiée, avait reçu une grave blessure à la tête par la chute d’une pierre ; et ne pouvant plus maîtriser la douleur, il tomba sans connaissance sur la terre. Le marquis son père le fit transporter dans son hôtel, où les médecins les plus distingués furent appelés, et lui administrèrent tous les secours de leur art, lui faisant plusieurs opérations difficiles et dangereuses. Mais tout fut inutile. Il ne se leva que rarement, appuyé sur Elvire, que sa mère avait fait venir auprès de lui. Après une maladie