dre, elle envoya au comte, avec une générosité vraiment héroïque, les deux chefs d’accusation portés contre lui ; lui écrivant en même temps qu’elle le priait de prouver par toutes les réfutations nécessaires son innocence, dont elle était déjà convaincue.
Le comte était à table avec ses amis, lorsqu’il reçut le chevalier qui lui apportait le message de sa belle-sœur ; il se leva et l’accueillit avec empressement ; mais à peine eut-il lu la lettre dans l’embrasure de la fenêtre, qu’il changea de couleur, et que, donnant les papiers à ses amis, il s’écria : « Mes frères, voyez quelle horrible accusation est tramée contre moi. »
Puis, prenant la flèche des mains du chevalier, et cherchant à cacher le trouble de son âme, il ajouta, en se plaçant au milieu de ses amis consternés, qu’en effet ce trait lui avait appar-