Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/175

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qu’elle s’était enfuie volontairement du château, n’ayant rien à dire pour sa justification, et que sans doute elle courait le monde avec un nouvel aventurier pour mettre le comble à sa honte.

Pour sauver l’honneur de leur famille humiliée, ils firent effacer son nom de la table généalogique de la maison de Bréda, et ils voulaient la frustrer de toute sa part à l’héritage de leur père ; mais les juges de Bâle s’opposèrent à une motion qui leur semblait s’éloigner beaucoup des devoirs qu’ils avaient à remplir.

Le comte Jacob, à cette nouvelle, donna les preuves les plus fortes de l’intérêt que lui inspirait Littegarde : on apprit qu’il avait envoyé plusieurs chevaliers la chercher de tous côtés pour lui offrir un asile dans son château. Ses juges n’ayant plus aucun