Page:Klingsor - Humoresques, 1921.djvu/113

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LES NIAIS


Que le vent dans le bois s'amuse A souffler comme un joueur de cornemuse, Ou qu'il siffle Comme un sylphe, Le merle s'en fiche.

Qu'un nigaud à la lune confie Son frais amour d'une voix rauque, Ou qu'il s'enrhume dans la rue A faire le pied de grue, La fille s'en moque.

Que le mari berné à la fin crie Contre la faible épouse tout à son aise, Qu'il appelle aux gendarmes à grand bruit, Ou qu'il se taise, Tout le monde en rit.