cevoir, vont vite en ce moment — quarante
à quarante-cinq jours. Vers la fin
de Septembre, nous retomberons aux
soixante jours. L’écrasement des Espagnols,
qui ne manquent cependant pas
de courage, et qui sont de fameux soldats,
me cause un chagrin, d’autant plus
profond, que j’y vois un avertissement
pour les moins riches, les moins nombreux
ou les plus mal gouvernés. Dans
dix ou vingt ans, nous réunirons complètement
ces trois conditions. Les colonies
où nous nous esquintons y passeront.
La roue de la fortune peut encore tourner
pour la France. Puissé-je ne pas m’en
aller dans l’autre monde avant d’avoir
assisté à notre relèvement !
Ici, mes affaires marchent bien. J’ai réussi à faire venir à Tombouctou même, pour me demander la paix, le chef des Igouadarens. Je lui ai fait des conditions qu’il a bien été obligé d’accepter, et dont la plupart existaient de fait. Il est réduit à merci. Le chef des Kel Antsars, le fa-