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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/129

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CARNET DE ROUTE


restera. Les champs de pastèques, qui entourent la ville en hivernage, vont bientôt finir aussi. Depuis des mois, notre jardin ne produit plus rien du tout ; je mange des herbes à peu près quelconques en guise de salade. Heureusement qu’il y a riz et piment ; avec cela on va loin.


Tombouctou, 28 Octobre 1898.

Le colonel Audéoud a une heureuse étoile, Voilà Samory pris[1]. La convention anglo-française, et l’occupation de Kong, l’avaient rejeté dans l’Ouest, dans un pays de forêts sans débouchés, où il ne pouvait se mouvoir, et où les populations de sauvages anthropophages le traquaient. Il a fini par tomber entre nos mains. Toute, la boucle du Niger est maintenant définitivement conquise et occupée ; il reste à garnir le sommet du

  1. C’est pendant l’intérim du Colonel Audéoud comme lieutenant-gouverneur qu’un détachement de la colonne de Lartigue, commandé par le capitaine Gouraud captura Samory.