Aller au contenu

Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
121
DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


tous assisté. Que de tombes, déjà, dans notre pauvre cimetière de Tombouctou, où cependant ne sont plus les quatorze de la colonne Bonnier !


Tombouctou, Novembre 1898.

Me voici débarrassé de N’Gouna. Ce bonhomme nous tenait en échec depuis 1894. Ma dernière colonne l’avait beaucoup réduit. En Septembre, il m’avait berné avec des propositions de paix, m’avait envoyé son fils pour traiter, et, tout en ce faisant, me trompait en venant chercher des grains dans son ancien pays, chez ses anciens sujets qui n’osaient rien lui refuser. Cette fois-ci, son stratagème n’a pas réussi. J’ai leurré les envoyés et ai fait partir une petite troupe pour Emellah, à quatre-vingts kilomètres, sans autre eau que celle portée par les chameaux. Après deux marches de nuit, il a été atteint et invité à suivre le lieutenant et à venir à Tombouctou. En fait de réponse, il s’est sauvé au grand galop