lage d’Inzamen, dont il emmène toute la
population, corde au cou. Comment ce
saint homme qui ne fait la guerre qu’aux
infidèles explique-t-il son droit d’emmener
en captivité tous ces bons musulmans
d’Inzamen ? Heureusement, le lieutenant
Delestre, toujours à Sungoï, put surprendre
Abiddin au moment où il voulait passer
sur la rive gauche avec son butin, il
le lui reprit et mit sa troupe en fuite.
Abiddin se conduisit très courageusement
dans cette affaire et chercha jusqu’au
dernier moment à rallier sa troupe
et à l’obliger à faire face aux tirailleurs.
Sauf dans l’affaire du 24 juin, où tous les Touaregs donnaient, la troupe d’Abiddin se composait de Maures, Kountas pour la plupart, et de Hoggars armés de fusils, tous étrangers au pays. Les seuls nomades du pays marchant avec lui ont été Abdoul Samade et ses Chiokaus, en janvier, et les Idemans, armés de lances et à pied pour la plupart. La promenade d’Abiddin dans l’intérieur, loin de l’eau,