seignements, faire connaître les biens à
eux confiés par les Touaregs ; ils servaient
aussi d’intermédiaires aux Touaregs
pour leurs soumissions, et ce rôle,
nouveau pour eux de protecteur des
Touaregs, ne peut que contribuer à leur
relèvement moral.
Les sédentaires de la région Nord sont des Arnas, des Sonrhais, des Gabibis ; on peut dire que tous, avant notre arrivée, n’étaient que des serfs, et l’empreinte de cette servitude est la marque de leur caractère. Les Gabibis, mélange de Sonrhais, sont plus asservis encore que les Sonrhais ; il faudra des années pour que cette race Sonrhai, égale et plutôt supérieure en intelligence à la race Bambara, reprenne de l’assurance et un sentiment plus digne de sa force et de sa dignité.
La population du cercle de Tombouctou, qui, sauf dans l’année 1897, a joui depuis notre arrivée d’une certaine tranquillité, est déjà en progrès. Celle du fleuve, entre Tombouctou et Borom, est