continuons à marcher, il va nous attaquer.
Meynier lut la lettre, demanda à passer en avant du colonel avec les tirailleurs et de riposter en cas d’attaque.
Le colonel refusa.
— Si Voulet veut faire le fou, je ne tiens pas à en faire autant.
Il fit appeler le sergent Mamadou-Ouaké et l’interprète Baba-Quebé et fit défense formelle aux tirailleurs et aux cavaliers de tirer, même en cas d’attaque.
— Si Voulet nous attaque comme il l’écrit, tous ceux qui ne seront pas tués, dit le colonel, devront retourner à Say dire ce qu’ils ont vu ; si tout le monde est tué, il y a encore des Français en France, ils viendront et chercheront à savoir ce qui s’est passé.
Baba-Quebé prévint les gardes-frontière, le sergent prévint les tirailleurs et envoya le caporal Tiemoho-Dialo prévenir ceux de l’arrière-garde.
Puis on se remit en marche.