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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


magnifique turban blanc ; il arrivait de Oualata, des confins du désert, et venait me saluer avant même d’avoir bu.

Le paysage est une vieille connaissance : immense plaine, avec à l’horizon quelques petites montagnes isolées à formes géométriques. Cette plaine est comme un vaste champ de manœuvre, où l’on peut galoper tant qu’on veut. Le terrain est excellent, à se croire sur celui de Fontainebleau avec, à ce terrain et à cette galopade, le revers de la température ; nous oscillons entre 40, 41, 42 et 43 degrés. Il est impossible de dormir la nuit autre part que dehors et à peine couvert. Les petites tornades sèches et l’insupportable chaleur lourde font leur apparition. Malgré tout, je me mettrai en route le 15 pour visiter les postes que j’ai sur ma frontière Nord. Je me dirigerai ensuite vers l’Est de ma région à Goumbou et à Sokolo ; sur la limite, je rencontrerai le commandant Goldschœn, qui commande à Tombouctou, afin de régler