Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
37
DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


cent soixante-douze francs en argent. J’ai examiné les livres, et arrêté tous les comptes, il ne me reste plus qu’à signer l’inventaire. Le percepteur est un noir de la côte qui parle et écrit le français. Je n’ai eu aucun reproche à lui faire. Il est cependant possible qu’il filoute abominablement sans que je m’en aperçoive. Dans le doute, je l’ai félicité de la bonne tenue de sa comptabilité et de son magasin.

À Kassakaré, on peut se croire au bord de la mer, sur une belle plage de sable. Le vent et le sable y sont ; la mer manque, mais, il est toujours possible de se figurer qu’on lui tourne le dos. L’eau est excellente ; c’est la première bonne que je bois depuis longtemps ; celle de Nioro ne vaut rien, et celle que j’ai trouvée en route était ou sale ou salée.

Je cherche à obtenir des Maures des renseignements sur une route que je voulais prendre et qui, décidément, est sans une goutte d’eau sur quatre-vingts