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— II —

Il aime son dur métier, et en conçoit la grandeur. Il est parfaitement naturel il ne dissimule pas son plaisir lorsqu’on lui rend justice ou qu’on le charge de quelque commandement nouveau, c’est-à-dire d’un peu plus de devoirs qu’auparavant. Il a toujours présente à l’esprit l’utilité publique de sa tâche. Il est, dans le même moment, « humain » et « patriote », et n’y sent pas de contradiction.

Écoutez-le parler de ses soldats nègres « … Le poste tout entier a manifesté sa joie en apprenant ma nomination. Mes bons troupiers noirs m’aiment beaucoup, parce qu’ils me connaissent depuis longtemps, que je parle leur langue, et parce qu’ils voient que, moi aussi, je les aime bien. Ces noirs ont, peut-être, tous les défauts qu’on voudra, mais ils sont bons comme du pain ; ils n’ont ni méchanceté ni rancune… »

Et encore « … Je ne détruis rien… Et il va de soi que je suis encore plus ménager de la vie des hommes que de celle des animaux. Ça ne va pourtant pas