ronde, grands chefs et simples indigènes
sont accourus à Sokolo à l’occasion du
14 juillet, pour assister à la « fête des
blancs » comme ils le disent. J’avais
donc élaboré à leur intention le programme
suivant : D’abord petite manœuvre, qui,
pour les indigènes, a certainement été le
principal attrait de la journée. La compagnie
de tirailleurs que j’ai à Sokolo était
divisée en deux — à peu près quarante
fusils de chaque côté — l’une défendait
un village situé près de la ville : l’autre
l’attaquait. Après une vive fusillade et
un assaut, le village a été pris, et les défenseurs
ont opéré leur retraite. Mais une
fois masqués, ils ont fait un crochet et
sont revenus près du poste où je leur ai
donné un renfort de cinquante auxiliaires
habillés pour la circonstance, et dix de
mes spahis à cheval. Avec cela, ils attaquent
le village dont ils ont été chassés,
le reprennent, et les spahis en font le
tour pour ramasser tout le monde. Je
passe alors la revue, à la tête de mon
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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB