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CARNET DE ROUTE


sur le fleuve pour aller jusqu’à Sansandig, et, de là, par terre, à Sokolo.

On ne saurait prévoir ce qui se passera pendant notre marche. Ce qu’il y a de plus vraisemblable, c’est que les Touaregs fuiront devant nous, quitte à essayer d’une attaque par surprise. La ville, par elle-même, avec une garnison suffisante, ne craint rien. Malheureusement, après la défaite des spahis, il y a eu des fautes commises, et nos ennemis, très enhardis par leur succès, ont trouvé beaucoup d’adhésions. Tombouctou compte plus de gens hostiles ou douteux que d’amis. De ceux-ci, il n’y en a guère, sauf les commerçants, et encore ! Tous musulmans, et quelques-uns fanatiques.

Tombouctou est construite sur des dunes de sable, entourée de tous côtés par les mêmes dunes, pas hautes, permettant cependant de s’y cacher. L’herbe, les arbustes épineux, les palmiers nains qui les tapissent faciliteraient les embuscades et les mauvais coups, aussi, ne s’éloigne-