bœufs et de gros moutons, fort peu polis,
et ne fournissant ni guides, ni vivres. À
mon approche, leurs campements ont
toujours cherché à déménager, afin de
ne s’exposer, ni à venir me saluer, ni à
satisfaire à mes demandes.
À Tombouctou, la guerre est encore une fois dans le voisinage. Abiddin et N’Gouma, qui avaient filé devant ma colonne de septembre, sont revenus et sont à cent cinquante kilomètres de la ville. Un détachement de cent vingt tirailleurs, montés sur des chalands et des pirogues, les observe sans pouvoir leur faire grand mal. Il est plus que probable que je vais encore me mettre en marche contre eux ; il y a malheureusement, à cette époque de l’année, de grandes difficultés d’organisation pour une colonne, à cause de la hauteur des eaux et de l’inondation, qui s’étend si loin, que les bateaux peuvent difficilement communiquer avec la terre.
Je suis loin de jouir du calme de