qui sont la monnaie courante de nos relations
avec tous ces voleurs et ces traîtres
de Touaregs.
Kabara est, aux hautes eaux, le port de Tombouctou ; il y arrive journellement des pirogues de toutes tailles, dont quelques-unes très grandes, et pouvant contenir cent hommes, sont remplies de mil, de riz, de tabac, de karité, de pain de singe, de calebasses, de courges, de bois, d’herbe, de paille, etc., etc. Ces grandes pirogues faites de planches cousues ensemble avec de la mauvaise ficelle, et constamment en réparations, sont construites à Dienné. J’en ai plusieurs de cette sorte dans ma flotte. L’une, entre autres, vient de couler à pic avec un détachement de trente tirailleurs et un officier. Personne, heureusement, n’a été noyé.
Tout ce qui se mange à Tombouctou, tous les bois qui sont employés aux constructions, une espèce d’herbe sucrée que font pousser les inondations, et que l’on