Aller au contenu

Page:Koschwitz - Les Parlers Parisiens, 1896.pdf/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sganarelle. Sc. XVII.

Que le ciel la préserve à jamais de danger!
Voyez quelle bonté de vouloir me venger!
En effet, son courroux, qu’excite ma disgrace,
5.M’enseigne hautement ce qu’il faut que je fasse;
Et l’on ne doit jamais souffrir sans dire mot
De semblables affronts, à moins qu’être un vrai sot.
Courons donc le chercher, ce pendard qui m’affronte;
Montrons notre courage à venger notre honte.
10.vous apprendrez, maroufle, à rire à nos dépens,
Et, sans aucun respect, faire cocu les gens.
                    (Il revient après avoir fait quelques pas.)
Doucement, s’il vous plaît! cet homme a bien la mine
D’avoir le sang bouillant et l’ame un peu mutine;
Il pourrait bien, mettant affront dessus affront,
15.Charger de bois mon dos, comme il a fait mon front.
Je hais de tout mon cœur les esprits pacifiques;
Je ne suis point battant, de peur d’être battu,
Et l’humeur débonnaire est ma grande vertu.