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Page:Kouprine - Sulamite.djvu/109

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« Ô, Sulamite, ta beauté est plus terrible que le front des armées sous leurs bannières déployées !

« J’ai connu sept cents femmes et trois cents concubines, et des jeunes filles sans nombre, mais l’Unique, c’est toi, incomparable aimée !

« Les reines te verront et elles t’exalteront, les concubines s’inclineront devant toi, et tu seras glorifiée par toutes les femmes de la terre.

« Ô, Sulamite, le jour où tu deviendras mon épouse et ma reine, sera le plus heureux pour mon cœur.

Mais elle, s’approchant de la porte d’olivier sculpté, y pressa sa joue et dit :

— Je ne veux être que ton esclave, Salomon. Tu vois, j’ai appuyé mon oreille contre la porte, et je t’en prie : selon la loi de Moïse, cloue cette oreille contre cette porte, en témoignage de ma servitude volontaire devant toi.

Alors Salomon fit apporter de son trésor des pendentifs précieux, des escarboucles d’un rouge profond, taillées en forme de poires