En l’an 480 depuis l’Exode des Enfants d’Israël, dans la quatrième année de son règne, au mois de Ziv, le roi avait entrepris, sur la montagne Morija, l’édification d’un temple grandiose consacré à l’Éternel, en même temps que la construction d’un palais à Jérusalem. Quatre-vingt mille tailleurs de pierres et soixante-dix mille porteurs de fardeaux travaillaient sans relâche dans les montagnes et dans les faubourgs de la ville, et dix mille bûcherons (ils étaient en tout trente-huit mille) se rendaient alternativement chaque mois au Liban. C’étaient quatre semaines de dur labeur qui devaient être suivis de deux mois entiers de repos. Des milliers d’hommes étaient occupés à lier en brelles les arbres coupés, et des centaines de marins à les transporter par mer jusqu’à Joppé où ils étaient façonnés par les artisans de Tyr, menuisiers et tourneurs habiles. Seule l’érection des pyramides de Khéfren, de Khitou et de Mycérinus à Giseh avait exigé une armée aussi innombrable de travailleurs.
Trois mille six cents hommes étaient pré-