Page:Kouprine - Sulamite.djvu/25

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multipliaient. Trois fois par an ses navires : Tharsis qui flottait sur la Méditerranée, et Hiram qui naviguait sur la mer Rouge, rentraient au port, rapportant d’Afrique de l’ivoire, des singes, des paons et des antilopes ; d’Égypte des chars richement ornés ; de Mésopotamie, des lions et des tigres vivants, ainsi que des peaux et des fourrures ; de Kouva, des coursiers aussi blancs que la neige ; le sable d’or pour six cent soixante talents par an, l’ébène et le bois de santal venaient du pays d’Ophir ; le roi Téglath-Phalazar envoyait d’Assur et de Kalak les tapis bigarrés aux dessins bizarres, présents offerts au roi Salomon ; la mosaïque artistique venait de Ninive, de Nimroud et de Sargon ; Khatoire fournissait de merveilleux tissus façonnés, Tyr des coupes en or forgé, Sidon des vitraux de couleur, et Pount, près de Bab-el-Mandeb, des parfums précieux : le nard, le cynnamon, l’aloès, l’ambre, le safran, le musc, la myrrhe et le ben join – toutes ces substances pour la possession desquelles les pharaons d’Égypte avaient déjà livré plus d’une guerre sanglante