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Page:Kouprine - Sulamite.djvu/64

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46 SULAMITE n’est pas encore aussi belle que la tienne? aussi ardente, aussi altière ? Elle se tait, brûlant de honte et de bonheur. Ses yeux brillent, puis sféteignent, voilés d’un sourire radieux. Dans sa petite main qu’il presse, Ie roi sent les battements tumultueux de son cœur. ——- Tes vêtements dans leur tiédeur exha- lent un parfum plus somptueux que celui du nard et de la myrrhe, murmure—t—il et ses lè— vres ardentes effleurent l’oreille de Sulamite. —»- Et quand tu respires, tu émanes un par— fum pareil à celui des pommes. Ma sœur, ma bien—aimée, d’un seul regard de tes yeux, par le seul aspect de ce collier à ton cou, tu as captive mon cœur. ———- Oh, ne me regarde pas ainsi l supplie- t—elle. Tes yeux me troublant. Mais en disant ees mots elle se dégage et pose sa tète sur la poitrine de Salomon. Un poignant désir agite ses paupières, ses lèvres ardentes appellent le baiser. Avidement, Sa— lomon baise ces lèvres qui le demandent, et au contact de cette bouche en feu, de ces