Page:Kouprine - Sulamite.djvu/66

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48 SULAMITE — Non, non, oh, non, je ne te le dirai pas. Laisse-moi. Je ne te le dirai pas. —— Je ne te laisserai pas, Sulamite, que tu ne me l’aies dit... Je te veux l... —- Je veux bien te le dire... Mais promets- moi d’abord de ne pas venir cette nuit... non plus que la nuit suivante... ni celle qui sui— vra... ô mon roi I je t`en conjure par les gazelles et les biches des champs, ne trouble pas ta bien—aimée avant qu’elle ne le veuille! —- Oui, je te le promets... où donc est ta maison, Sulamite? — Sur la route qui mène à la ville ; tu franqhiras le Cédron par le pont qui est au delà de Siloam, et là, au bord d’une source, tu apercevras notre maison. Il n’y en a pas d’autre. — Et quelle est ta fenêtre, Sulamite? —— Pourquoi faut—il que tu le saches, ami ‘? Oh, ne me regarde pas ainsi. Ton regard me charme. Ne 111'embrasse pas...·ne me baise pas... Bien—aimé ! baise—m0i encore I .. ·— Où donc se trouve ta fenêtre, mon uni— que amour '?