complète, de piquer les nates[ws 1] de la puella[ws 2] de les couper avec une lancette, de voir le sang et de sentir comment la lame pénètre dans la chair vivante.
Mais la plupart des individus atteints de cette forme de perversion, présentent cette particularité que le charme de la femme ne les excite pas. Déjà dans le premier des cas cités plus haut, l’imagination a dû recourir à l’idée de l’écoulement du sang pour que l’érection puisse se produire.
Le cas suivant a rapport à un homme qui, par suite de la masturbation dès son enfance, a perdu la faculté d’érection, de sorte que, chez lui, l’acte sadique remplace le coït.
OBSERVATION 26. – Le piqueur de filles de Bozen (communiqué par Demme, Buch der Verbrechen, Bd. II, p. 341). En 1829, une enquête judiciaire fut ouverte contre B…, soldat, âgé de trente ans. À différentes époques, et dans plusieurs endroits, il avait blessé avec un couteau ou un canif des filles au derrière, mais de préférence dans la région des parties génitales. Il donna comme mobile de ces attentats un penchant sexuel poussé jusqu’à la frénésie et qui ne trouvait de satisfaction que par l’idée ou le fait de piquer des femmes. Ce penchant l’avait obsédé pendant des journées. Cela troublait ses idées et ce trouble ne cessait que quand il avait répondu par un acte à son penchant. Au moment de piquer, il éprouvait la satisfaction d’un coït accompli, et cette satisfaction était augmentée par l’aspect du sang ruisselant sur son couteau. Dès l’âge de dix ans, l’instinct sexuel se manifesta violemment chez lui. Il se livra tout d’abord à la masturbation et sentit que son corps et son esprit en étaient affaiblis.
Avant de devenir « piqueur de filles », il avait satisfait son instinct sexuel en abusant de petites filles impubères, les masturbant et commettant des actes de sodomie. Peu à peu l’idée lui était venue qu’il éprouverait du plaisir en piquant une belle jeune fille aux parties génitales et en voyant couler le sang le long de son couteau.
Dans ses effets, on a trouvé des imitations d’objets servant au culte, des images obscènes peintes par lui et représentant d’une façon étrange la conception de Marie, « l’idée de Dieu figée » dans le sein de la Sainte Vierge.
Il passait pour un homme bizarre, très irascible, fuyant les