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les individus encore jeunes et chez d’autres encore que des contre-motifs esthétiques font reculer devant la réalisation de leurs désirs pervers. Inutile de dire que l’onanisme, soit psychique soit physique, auquel ils ont été amenés, réagit d’une façon funeste sur leur constitution physique et sur leur puissance.

Secondement, le fétichisme est d’une grande importance médico-légale. De même que le sadisme peut dégénérer en assassinat, provoquer des coups et des blessures, le fétichisme peut pousser au vol et même à des actes de brigandage.

Le fétichisme érotique a pour objet, ou une certaine partie du corps du sexe opposé, ou une certaine partie de la toilette de la femme, ou même une étoffe qui sert à l’habillement. (Jusqu’ici on ne connaît des cas de fétichisme pathologique que chez l’homme ; voilà pourquoi nous ne parlons que du corps et de la toilette de la femme.)

Les fétichistes se divisent donc en trois groupes.

a) Le fétiche est une partie du corps de la femme

Dans le fétichisme physiologique, ce sont surtout l’œil, la main, le pied et les cheveux de la femme qui deviennent souvent fétiches ; de même dans le fétichisme pathologique, ce sont la plupart du temps ces mêmes parties du corps qui deviennent l’objet unique de l’intérêt sexuel. La concentration exclusive de l’intérêt sur ces parties pendant que toutes les autres parties de la femme s’effacent, peut amener la valeur sexuelle de la femme à tomber jusqu’à zéro, de sorte qu’au lieu du coït, ce sont des manipulations étranges avec l’objet fétiche qui deviennent le but du désir. Voilà ce qui donne à ces cas un caractère pathologique.


Observation 73 (Binet, op. cit.) – X…, trente-sept ans, professeur de lycée ; dans son enfance a souffert de convulsions. À l’âge de dix ans il commença à se masturber, avec des sensations voluptueuses se rattachant à des idées bien étranges. Il était enthou-