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II

FAITS PHYSIOLOGIQUES


Maturité sexuelle. – La limite d’âge dans la vie sexuelle. – Le sens sexuel. – Localisation. – Le développement physiologique de la vie sexuelle. – Érection. – Le centre d’érection. – La sphère sexuelle et le sens olfactif. – La flagellation comme excitant des sens. – La secte des flagellants. – Le flagellum salutis de Paulini. – Zones érogènes. – L’empire sur l’instinct sexuel.  – Cohabitation.  – Éjaculation.


Pendant la période des processus anatomiques et physiologiques qui se font dans les glandes génitales, il se manifeste chez les individus un instinct qui les pousse à perpétuer l’espèce (instinct sexuel).

L’instinct sexuel, à cet âge de maturité, est une loi physiologique.

La durée des processus anatomico-physiologiques dans les organes sexuels, ainsi que la durée de la puissance de l’instinct génésique, diffèrent selon les individus et les peuples. Race, climat, conditions héréditaires et sociales, exercent une influence décisive. On sait que les Méridionaux présentent une sensualité bien plus grande que les gens du Nord. Le développement sexuel a lieu bien plus tôt chez les habitants du Midi que chez ceux des pays septentrionaux. Chez la femme des pays du Nord, l’ovulation, qui se manifeste par le développement du corps et les hémorragies périodiques des parties génitales (menstruation), ne se montre qu’entre treize et quinze ans ; chez l’homme, le développement de la puberté (qui se manifeste par la mue de la voix, le développement des poils sur la figure et sur le mont de Vénus, les pollutions périodiques, etc.), ne se montre qu’à partir de quinze ans. Au contraire, chez les habitants des pays chauds, le développe-