Page:Krafft-Ebing - Psychopathia Sexualis, Carré, 1895.djvu/494

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Le père de L… était un aliéné, le frère de L… a été un jour rencontré dans la rue, vêtu seulement d’une chemise. Pendant son service militaire, L… eut deux fois des syncopes très graves. Depuis 1859, il souffrait d’étranges accès de vertige qui devenaient de plus en plus fréquents ; il devenait alors tout faible, tremblait de tout son corps, devenait d’une pâleur de mort ; un voile obscurcissait ses yeux, il voyait de petites étincelles scintiller ; il était obligé de s’appuyer pour ne pas tomber. Après des attaques plus violentes, grande fatigue et sueurs profuses.

Depuis 1861, grande irascibilité qui attirait des blâmes sévères à ce fonctionnaire dont on avait toujours à se louer dans le service. Sa femme le trouvait changé : il y avait des jours où il se démenait comme un fou à la maison, se tenait la tête entre les mains, la cognait contre le mur et se plaignait de maux de tête. Pendant l’été de 1869, le malade est tombé quatre fois par terre, restant engourdi et les yeux ouverts.

On a constaté aussi des états de crépuscule intellectuel.

L… prétend ne rien savoir des délits qu’on lui reproche. L’observation a fait constater d’autres accès plus violents de vertigo epileptica[ws 1]. L… n’a pas été condamné. En 1875, il s’est développé chez lui une dementia paralytica[ws 2] qui se dénoua bientôt par la mort. (Westphal, Archiv f. Psych., VII, p. 113).


Observation 152. – Un homme de vingt-six ans, ayant de la fortune, vivait depuis un an avec une fille qu’il aimait beaucoup. Il faisait le coït rarement, ne se montrait jamais pervers. Pendant cette année, il a eu deux fois, après des excès alcooliques, des crises épileptiques. Le soir, après un dîner où il avait bu beaucoup de vin, il alla dans l’appartement de sa maîtresse, entra d’un pas ferme dans la chambre à coucher bien que la fille de chambre lui eût dit que sa maîtresse était sortie. De là il alla dans une autre chambre où un garçon de quatorze ans dormait : il se mit à le violer. Aux cris du garçon qu’il avait blessé au prépuce et à la main, la bonne accourut. Alors le malade laissa le garçon et fit violence à la bonne. Il se coucha ensuite et dormit pendant douze heures. En se réveillant, il ne se rappelait que sommairement de son ivresse et du coït. Plus tard, il a eu à plusieurs reprises des crises épileptiques. (Tarnowsky, op. cit., p. 52).


Observation 153. – X…, homme du meilleur monde, mène depuis quelque temps une vie très dissolue et a des attaques

  1. vertige épileptique
  2. suite de la syphilis