effet, ils vont dans les lupanars, les maisons de passe ou dans les appartements particuliers des prostituées féminines qui ont l’habitude d’être en bons termes avec les prostitués masculins. C’est ainsi qu’ils se mettent à l’abri du chantage.
D’aucuns de ces amateurs ont assez d’audace pour se livrer dans des lieux publics à leurs désirs abominables. Ils risquent d’être arrêtés, mais moins facilement (dans les grandes villes) le chantage. On dit que le danger augmente leur jouissance secrète.
Les entreteneurs sont de vieux pécheurs qui ne peuvent s’empêcher, même au risque de tomber entre les mains des maîtres-chanteurs, d’entretenir une maîtresse masculine.
Les souteneurs sont des pédérastes qui ont subi des condamnations, qui soutiennent un petit « jésus », qui l’envoient en expédition pour attirer des clients (faire chanter les rivettes), et qui, autant que possible, surviennent au moment psychologique pour plumer la victime.
Souvent ils vivent ensemble par bandes ; chacun remplit selon ses goûts actifs ou passifs le rôle d’homme ou de femme. Dans ces bandes, il y a de véritables noces, des mariages, des bénédictions nuptiales, avec banquets et accompagnement des nouveaux mariés dans leurs chambres.
Ces souteneurs élèvent leurs petits jésus. Les pédérastes passifs sont des « petits jésus », des « jésus », ou des « tantes ».
Les petits « jésus » sont des enfants abandonnés et dévoyés que le hasard amène dans les mains d’un pédéraste actif qui les séduit et leur ouvre alors une carrière horrible pour gagner leur vie, soit comme entretenus, soit comme les hétaïres masculines des rues avec ou sans souteneur.
Les petits jésus les plus rusés et les plus recherchés sont élevés et dressés par ceux qui enseignent à ces enfants l’art d’une mise et d’un maintien féminins.
Peu à peu ils cherchent à se débarrasser de leurs professeurs et exploiteurs pour devenir « femmes entretenues » ; souvent ils