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souffrit d’hémorroïdes avec symptômes de plethora abdominalis. Après l’abondante hémorragie hémorroïdale qu’il avait régulièrement toutes les trois ou quatre semaines, il se sentait mieux. En outre il était toujours en proie à une pénible excitation sexuelle qu’il soulageait tantôt par l’onanisme, tantôt par le coït. Toute femme qu’il rencontrait l’excitait. Même quand il se trouvait au milieu de femmes de sa famille, il se sentait poussé à leur faire des propositions immorales. Parfois il réussissait à dompter ses instincts ; d’autres fois il était irrésistiblement entraîné à des actes immoraux. Quand, dans de pareils cas, on le mettait à part, il en était content ; car, disait-il, j’ai besoin d’une pareille correction et de ce soutien contre ces désirs trop puissants qui me gênent moi-même. On n’a pu reconnaître aucune périodicité dans ses excitations sexuelles.

Jusqu’en 1861, il fit des excès in Venere[ws 1] et récolta plusieurs blennorragies et chancres.

En 1861, il se maria. Il se sentait satisfait sexuellement, mais devenait importun à sa femme par ses besoins excessifs. En 1864, il eut, à l’hôpital, un accès de monomanie ; il retomba malade la même année et fut transporté dans l’asile d’Y… où il resta interné jusqu’en 1867.

Dans la maison de santé il souffrit de récidives de son état maniaque, avec grandes excitations sexuelles. Il désigne comme cause de sa maladie, à cette époque, un catarrhe intestinal et beaucoup de contrariétés.

Plus tard, il se rétablit. Il était bien portant, mais souffrait beaucoup de l’excès de ses besoins sexuels. Aussitôt qu’il était éloigné de sa femme, son désir devenait si violent qu’il lui était égal de le satisfaire avec des êtres humains ou avec des animaux. Pendant la saison d’été surtout ces poussées devenaient excessives ; en même temps il se produisait un afflux de sang aux intestins. Clemens qui a des réminiscences de lectures médicales, est d’avis que, chez lui, le système ganglionnaire domine le système cérébral.

Au mois d’octobre 1873, ses occupations l’obligèrent à vivre loin de sa femme. Jusqu’au jour de Pâques, il n’avait eu aucun rapport sexuel, sauf qu’il s’était masturbé par-ci par-là. À partir de cette époque, il se servait de femmes et de chiennes. Du 15 juin jusqu’au 7 juillet, il n’avait eu aucune occasion de satisfaire son besoin sexuel. Il éprouvait une agitation nerveuse, se sentait fatigué, il lui semblait qu’il allait devenir fou. Le désir violent de

  1. de volupté