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On ordonne de mettre en vente les biens des émigrés, séquestrés en vertu du décret du 30 mars 1792.

La guerre contre les envahisseurs va être poussée avec vigueur par les volontaires sans-culottes.

Mais la grande question — que fera-t-on du roi-traître ? — et cette autre grande question, qui agite quinze millions de paysans, — la question des droits féodaux, restent toujours en suspens. Il faut toujours racheter es droits pour s’en défaire. Et la nouvelle loi concernant le partage des terres communales jette l’effroi dans les villages.

C’est sur cela que la Législative se sépare, après avoir tout fait pour empêcher la Révolution de se développer normalement et d’aboutir à l’abolition de ces deux héritages du passé : la royauté et les droits féodaux.

Mais à côté de l’Assemblée législative a grandi, depuis le 10 août, un nouveau pouvoir, la Commune de Paris, qui prend en ses mains l’initiative révolutionnaire et va la garder, nous allons le voir, pendant près de deux ans.