« Ce sont eux », continue Brissot, « qui, sous le nom de sections, n’ont cessé de fatiguer la Convention de pétitions pour fixer le maximum des grains ».
Ce sont eux qui envoient « les émissaires qui vont partout prêcher la guerre des sans-culottes contre les propriétaires » ; ce sont eux qui prêchent « la nécessité de niveler les fortunes ».
Ce sont eux qui ont provoqué « la pétition de ces dix mille hommes qui se déclaraient en état d’insurrection, si l’on ne taxait pas le blé » et qui partout en France provoquaient les insurrections.
Ainsi voilà leurs crimes. Diviser la nation en deux classes — celle qui a, et celle qui n’a rien. Exciter l’une contre l’autre. Réclamer du pain — du pain avant tout pour ceux qui travaillent.
C’étaient, à coup sûr, de grands criminels. Seulement, qui donc des savants socialistes du dix-neuvième siècle, a su inventer quelque chose de mieux que cette demande de nos ancêtres de 1793 : « Du pain pour tous ? » Bien plus de mots aujourd’hui ; moins d’action !
Quant à leurs procédés pour mettre à exécution leurs idées, les voici :
« La multiplicité des crimes », nous dit Brissot, « elle est produite par l’impunité ; l’impunité, par la paralysie des tribunaux ; et les anarchistes protègent cette impunité, frappent tous les tribunaux de paralysie, soit par la terreur, soit par des dénonciations et des accusations d’aristocratie. »
« Les atteintes répétées partout contre les propriétés et la sûreté individuelle, — les anarchistes de Paris en donnent chaque jour l’exemple ; et leurs émissaires par-