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LIII

LA CONTRE-RÉVOLUTION EN BRETAGNE.
— MARAT ASSASSINÉ


La France, assaillie de tous côtés par la coalition des monarchies européennes, au milieu de l’œuvre immense de reconstruction qu’elle avait entreprise, traversait, cela se comprend, une crise très difficile. Et c’est en étudiant cette crise dans ses détails, en réalisant au jour le jour les souffrances que le peuple dut subir, que l’on comprend toute la profondeur du crime des satisfaits, alors que, pour retenir leurs privilèges, ils n’hésitaient pas à plonger la France dans les horreurs d’une guerre civile et d’une invasion étrangère.

Eh bien ! Les Girondins, exclus de la Convention le 2 juin 1793, n’hésitèrent pas à se rendre dans les départements pour y souffler la guerre civile, avec l’appui des royalistes et même de l’étranger.

On se souvient que la Convention, après avoir expulsé trente-et-un représentants Girondins de son sein, les avait fait arrêter à domicile, en laissant à chacun la