Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/105

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On dira naturellement que ce qui précède contraste étrangement avec la supériorité « bien connue » de l'agriculture anglaise. Ne savons-nous pas en effet que la moyenne des récoltes anglaises est de 25 hectolitres de froment par hectare, tandis qu'en France elle n'est que de 18 hectolitres ? Ne voit-on pas dans tous les almanachs que la Grande-Bretagne fait produire annuellement à ses champs pour 4 milliards et demi de produits agricoles d'origine animale (lait, fromage, viande et laine) ?

Eh bien, tout cela est vrai, et il est indubitable que, sous beaucoup de rapports, l'agriculture anglaise est supérieure à celle de la plupart des nations. Dans l'art d'obtenir le plus de produits possible avec le travail minimum, l'Angleterre tenait incontestablement la tête jusqu'au jour où elle fut surpassée par l'Amérique, la France, l'Allemagne. D'ailleurs, en ce qui concerne les belles races de bétail, la magni-