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France (130 hectares sur 1000, au lieu de 29)[1]. Les cultures de céréales, prises dans leur ensemble, couvrent plus des deux tiers de la surface cultivable, et de vastes étendues sont en outre consacrées aux racines fourragères, aux plantes industrielles, à la vigne, aux fruits et aux légumes.

Tout pris en considération, bien que les Français élèvent un peu moins de bétail et surtout de moutons que les Anglais, ils n'en tirent pas moins de leur sol à peu près toute la nourriture nécessaire pour eux et leurs bestiaux. Ils importent, année moyenne, un dixième seulement de ce que la nation consomme, et ils exportent en Angleterre des quantités considérables de produits alimentaires (pour une valeur de 710 à 780 millions de francs), qui proviennent non seulement du Midi de la France, mais aussi, et surtout, des côtes de la Manche (beurre et légumes de Bretagne ; fruits et légumes des environs de Paris, etc.)[2].

  1. Méteil et seigle compris.
  2. Les exportations françaises atteignaient en 1894 (année moyenne) : vins, 233.000.000 fr., (228.000.000 en 1907) ; spiritueux, 54.000 000 fr., (46 000.000 en 1907) ; fromage, beurre et sucre, 114.000.000 fr., (128 000.000 de 1902 à 1907). En 1894, la France expédiait en Angleterre : 69.000.000 fr. de vins, 56.000.000 fr. de sucre raffiné, 63.000.000 fr. de beurre, 25.000.000 fr. d'oeufs (41 millions en 1893) et 35.000.000 fr. d'eaux-de-vie, le tout d'origine française. Ces chiffres se maintiennent jusqu'à présent. Il faut ajouter environ 363 millions de fr. de soieries et de lainages. Les exportations de l'Algérie ne sont pas comprises dans les chiffres ci-dessus.